Que vous soyez un passionné de longue date ou que vous vous aventuriez timidement dans l'univers des chaussures de sport stylées, vous êtes au bon endroit. Préparez-vous à découvrir pourquoi les sneakers sont bien plus qu'une simple paire de chaussures - ce sont des symboles de style, d'expression individuelle et d'innovation. Attachez vos lacets, car nous sommes sur le point de partir pour un voyage où la mode et le confort se rencontrent, où les histoires se cachent derrière chaque modèle, et où les couleurs et les designs racontent des récits uniques !
Il provient du verbe anglais to sneak, signifiant « se déplacer furtivement » et donc silencieusement. Cette prouesse est rendue possible grâce au silence des semelles en caoutchouc au sol, contrairement aux chaussures habillées à semelle en cuir dur standard, bruyantes.
Les sneakers désignent une paire de chaussures de sport détournée à un usage citadin et quotidien. Dans de nombreux pays, occidentaux notamment, ces chaussures sont très portées dans la rue. Les adolescents sont les principaux amateurs de sneakers comme chaussures de tous les jours, cependant, d'autres générations les portent volontiers.
Longtemps portées pour leur aspect pratique plutôt qu’esthétique, ces chaussures sont aujourd’hui de véritables éléments culturels. Elles permettent d’un côté une forme d’expression de soi par la mode vestimentaire, mais peuvent aussi se transformer en œuvres d’art exposées dans des musées et dans les salles d’enchères de créateurs, où une seule paire peut parfois être vendue pour plusieurs millions d’euros.
L'histoire de la sneaker remonte au début du xxe siècle et est intimement liée à l'utilisation du caoutchouc. En 1916, l'entreprise United States Rubber Company crée Keds, qui commercialise les premières chaussures dotées de semelles en caoutchouc, considérées comme les premières sneakers de l'histoire. Remarquées pour leur confort et leur discrétion, ces chaussures marquent une rupture avec les chaussures traditionnelles. Elles permettent aussi le rebond, contrairement aux espadrilles en corde utilisées par les joueurs de tennis.
L'année suivante, Converse crée la All Star, des chaussures de basket-ball qui seront par la suite également vendues pour un usage quotidien. C’est en 1932 que Converse décide de faire imprimer le nom de Taylor sur la chaussure, un joueur de basket-ball américain. Cette petite signature, alimentant par la suite l'étoile du fameux logo circulaire, fera naître les Chuck Taylor que nous connaissons si bien aujourd'hui.
À partir des années 1970-1980, les sneakers ont une place bien ancrée dans le sport. La plupart des amateurs de sneakers attribuent l’avènement de leur sous-culture à la montée en puissance des chaussures sponsorisées par les athlètes. Les Chuck Taylor All Star de Converse dominaient les terrains de basket depuis des décennies, et des marques comme Puma et Adidas commençaient également à s’intéresser à cette stratégie. On découvre alors une rivalité Adidas / Puma dans le monde du basketball, combat remporté par la marque aux 3 bandes. À cette époque, 75% des joueurs de la NBA portent des baskets Adidas. Finalement, Nike met tout le monde d’accord avec le lancement en 1982 de sa mythique Air Force 1.
C'est toutefois la sortie des Air Jordan 1 de Nike qui, en 1985, a fait de la culture sneakers un véritable phénomène mondial. En 1984, Michael Jordan était un débutant talentueux qui n’avait encore jamais participé à un match de basket-ball professionnel. Malgré cela, Nike, encore spécialisé dans les chaussures de course, vit en lui l’avenir de sa marque et lui fit signer un contrat de promotion de cinq ans, d’une valeur de 2,5 millions de dollars.
Les Air Jordan 1 se différenciaient des chaussures de basket classiques. Avec leurs teintes audacieuses de blanc, de noir et de rouge, elles défiaient les directives de la NBA indiquant que les chaussures présentes sur le terrain devaient contenir au moins 51 % de blanc. Souhaitant tenter un coup marketing, Nike s’engagea à payer l’amende de 5 000 dollars que le joueur recevait à chaque fois qu’il se rendait sur le terrain avec ce modèle coloré. Le pari fut gagnant : Jordan se révéla être l’un des meilleurs joueurs de basket-ball de tous les temps, et la popularité des Air Jordan monta en flèche.
Les sneakers rares devinrent des articles très recherchés par les collectionneurs, et le marché de la revente commença à prendre de l’ampleur. « J’ai les Air Jordan 1, 2, 3 et 5, alors je ferais mieux de trouver la 4 », évoque Semmelhack pour illustrer l'état d'esprit qui a entraîné l’explosion du nombre de collectionneurs. Les revendeurs commencèrent également à vendre ces chaussures à des prix très élevés, ce qui ne fit que renforcer leur caractère unique.
Les sneakers étant de plus en plus convoitées, les fabricants ont cherché à faire durer cet engouement en collaborant avec des célébrités et des marques de luxe, mais aussi en lançant des modèles aux designs marquants en édition limitée.
Avec leurs collaborations emblématiques avec les marques, des artistes incontournables comme Rihanna, Travis Scott et Kanye West ont dicté la mode des sneakers pendant près d’une décennie. Puis les Kardashian ont pris le relais.
« L’ère des Kardashian a eu un impact énorme sur cette culture », décrit Jazerai Allen-Lord, stratège, designer et rédactrice spécialisée dans les sneakers. Lorsque Kim Kardashian a épousé Kanye West, rappeur devenu créateur de mode, elle a commencé avec ses sœurs à porter ses créations, ce qui a permis « de cibler un tout nouveau groupe démographique de personnes qui ont découvert la culture sneakers. C’était un mélange de haute couture et de mode classique, que l’industrie de la chaussure n’avait jamais vraiment connu auparavant. »
Au milieu des années 2010, les sneakers étaient devenues un réel symbole destiné à afficher son statut social. En 2016, l’artiste de hip-hop Drake commanda une paire unique d’Air Jordan en or massif 24 carats. Estimées à 1,9 million d’euros, les sneakers pesaient près de 23 kilogrammes chacune.
Le fait de porter des sneakers cool et rares devint ainsi une façon de revendiquer son statut social. Toutefois, tous les amateurs de sneakers ne vont pas aussi loin. Cela fait effectivement partie de la culture, mais toute la culture ne se résume pas ainsi.
Quand la Passion des Baskets réunit une véritable communauté: la culture des « sneakerheads »
- Un héritage culturel
L’importance de la culture noire dans cet héritage est mise en lumière. Cette esthétique sportswear née des communautés afro-américaines dans les villes de la côte Est des États-Unis.
« Le moment le plus marquant pour le secteur des sneakers de ces trois dernières années, ça a été la reconnaissance par Nike, Adidas et Reebok que la culture sneakers n’existerait pas sans la culture noire », révèle Allen-Lord. « Il leur a fallu des décennies pour l’admettre, pour reconnaître que sans ces athlètes ou artistes noirs qui ont défendu leurs produits, il n’y aurait pas de culture sneakers. »
- Une manière d’exprimer ses convictions
Comme lorsque le joueur de basket-ball américain Dwyane Wade a porté des Li Ning « Black Lives Matter », un modèle sur mesure et en édition limitée, ou que le joueur de football américain Blair Walsh a porté des crampons recouverts des mots « Speak Out » afin de dénoncer le harcèlement scolaire. Ces exemples illustrent comment les sneakers peuvent devenir des véhicules pour les causes sociales et politiques importantes.
- Une forme d’art
Que ce soit en les exposant sur une étagère chez soi ou en les admirant dans les rayons d'un magasin, choisir une paire de sneakers est souvent un acte artistique. On examine chaque modèle avec attention, cherchant celui qui reflète le mieux notre style et notre personnalité. Cette appréciation esthétique fait des sneakers bien plus que de simples accessoires ; ils deviennent des œuvres d'art à part entière, témoins de l'histoire et de la créativité de leur époque.
Aujourd’hui, plus de 100 millions de paires d’Air Jordan 1 ont été vendues dans le monde et, en avril 2023, une paire portée par Jordan lors de sa légendaire dernière saison pour la NBA a été vendue pour 2,2 millions de dollars (soit environ 2 millions d’euros), ce qui en fait la paire de sneakers la plus chère jamais vendue aux enchères. « Nous sommes en 2023, et Nike vend toujours la même chaussure conçue il y a près de quarante ans », poursuit Allen-Lord.
L’industrie de la basket est désormais une industrie de taille. Le marché mondial atteint les 91 milliards de dollars en 2021. Sans prendre en compte les chaussons, les tongs et les chaussures spécifiques à une activité sportive, une paire de chaussures sur deux vendue dans le monde est une paire de sneakers.
La production de sneakers pose un problème de taille : son impact sur l’environnement.
En effet, les sneakers actuelles sont principalement conçues en matériaux synthétiques et leur production, comme la majeure partie de l'industrie du textile, est concentrée en Asie où neuf sneakers sur dix sont produites.
C’est une menace pour le bien-être de la planète avec la libération dans la nature de toxines, de produits chimiques et de combustibles fossiles utilisés ou rejetés lors du process de fabrication, qui nuisent à la fois à la faune, la flore sauvage, et aux populations locales en leur causant des problèmes de santé importants. Ces pratiques ont aussi un impact considérable sur le réchauffement climatique: en cause, la production en grandes quantité de dioxyde de carbone lors de la fabrication et du processus d’acheminement des produits finis.
Mais répondant à une demande du consommateur de plus en plus orientée vers des produits écologiques et durables, l’industrie de la mode se mobilise. De nombreuses entreprises parient désormais sur le créneau de la basket bio et/ou vegan en développant des marques éco-responsables et respectueuses de l’environnement.
On peut d’ailleurs citer 4 superbes marques à retrouver en boutique !
CORAIL: la marque marseillaise qui valorise les déchets marins
C’est une marque française de sneakers 100% vegan qui possèdent une qualité et résistance à toute épreuve. Elles sont fabriquées à partir de déchets marins récoltés et broyés à Marseille par l'équipe de pêcheurs de la marque Corail. De plus, 1€ par paire est reversé à l’association Coral Guardian.
- Partie supérieure recyclée à 90%; fabriquée à partir de déchets plastique et enduction à base de maïs.
- Semelle recyclée signature, fabriquée de 80% de caoutchouc et 20% de SEADUST
- Fait à la main dans un atelier au Portugal
- Traitement déperlant
2 modèles sont disponibles !
CAVAL : la marque française aux 7 différences
Avec son style asymétrique, son design est unique : les baskets droite et gauche de chaque paire sont différentes et se complètent par des jeux de formes et de couleurs. On marche aussi différemment car surtout on marche mieux ! Des lacets italiens à la semelle espagnole et à la fabrication main portugaise, rien ne sort de l'Union Européenne. Avec ses lacets en coton biologique, ses cuirs certifiés GOLD et sans chrome et sa semelle en caoutchouc recyclé à 40%, tout est fait pour réduire l'impact carbone. Enfin, avec son don de 1€ par paire à Handicap International, les CAVAL sont des baskets différentes qui soutiennent la différence.
3 modèles sont disponibles !
- Les Ginger Ace
- Les Foxie Forest
- Les Menthol Flash
MEEKO : la marque française engagée pour la faune
C’est une marque française créée dans le but de (re)connecter nos générations à la nature.
Les produits MEEKO sont pensés dans le plus grand respect du vivant. Dessins, matières, lieux de production, mix énergétique, fin de vie... Leurs baskets sont une invitation à penser à cette nature oubliée, à travers les illustrations colorées sur les étiquettes, semelles internes et boites. Elles sont composées de matériaux vegan, biosourcées et recyclées.
Chaque collection a son propre univers, mettant en avant un écosystème menacé.
En plus, la marque reverse 5€ par paire à des ONG de protection de la vie sauvage !
2 modèles sont disponibles !
- Les Kiboko : bleu, vert, et rouge
- Les Coco Pongo : Bleu et vert
GOLA : la marque British par excellence
Créée en 1905 à Leicester au Royaume Uni, Gola est une marque principalement connue pour ses chaussures de sport. Une légende urbaine raconte qu'elle doit son nom à l'anagramme du mot "Goal" ("but" en anglais). Ces sneakers au design rétro sont fabriqués en Europe. La marque utilise également un cuir « Go For Good », issu de tanneries aux performances environnementales certifiées.
4 modèles sont disponibles !
- Les Allcourt High
- Les Chicago
- Les Titan
- Les Jupiter
Une paire de basket baptisée « The Never Surrender » (« ne jamais renoncer » en français) de couleur or, pour rendre les pieds des Américains « Great again » .
L'ex-président des Etats-Unis, candidat à la présidentielle de novembre 2024, a lancé samedi 17 février une paire de chaussures. Frappé d’un «T» sur la languette et d’un drapeau américain au niveau du talon, le prix de la paire montante et dorée s’élève à 399 dollars, soit 370 euros. Elles sont décrites comme étant « audacieuses, dorées et résistantes, tout comme le président Trump ».
Limitées à 1000 exemplaires, « ces chaussures destinées aux vrais patriotes » sont déjà en rupture de stock malgré le prix de vente. Pour les fans, quelques paires étaient dédicacées par le candidat républicain.
Le camp Biden n’a pas tardé à réagir. Le directeur de communication de la campagne de Joe Biden, Michael Tyler, a appuyé la ringardise de la nouvelle marque lancée par le candidat républicain. « En vendant sa pâle copie des Off-White, Donald Trump ne sera jamais aussi proche des Air Force 1 que ça pour le reste de sa vie ». Le responsable faisait ainsi référence à la marque Off-White, connue pour sa collaboration avec Nike sur les célèbres Air Force 1. À noter que le nom du modèle culte de Nike est une référence à l'avion présidentiel américain.
Déjà largement démocratisé, la sneakers fait désormais sa place dans le monde politique !
Si cette lecture a attisé votre curiosité, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil à nos superbes modèles de sneakers disponibles en boutique et sur notre site internet !
Rose Poupardin